Ayr.

Dans la même logique qu'à Bowen, nous sommes arrivés à Ayr pour trouver un job. La ville est un peu plus grande que Bowen et nettement plus vivante... même si ce n'est pas encore ça. Dès le premier jour nous avons entamé, toujours en compagnie de Nico et Ulrick, la tournée des backpackers. Nous les visitons un par un pour entendre à chaque fois la même réponse: le travail devrait arrivé d'ici une quinzaine de jours... En anglais ça donne: "There's nothing before a couple of weeks mates!" On l'aura entendu souvent cette phrase.
Après l'expérience de Bowen on décide de ne pas faire le tour des fermes du coin, ça nous coûte trop cher en essence pour des résultats systématiquement nuls.
Au final nous décidons de jouer notre va-tout sur le dernier backpack visité. Parce que la manager nous a paru plus sincère et plus préoccupée que les autres, et aussi parce qu'on est lassé de sillonner l'Australie profonde, nous avons unanimement choisi de nous défausser de nos derniers dollars pour payer une semaine au backpacker en espérant qu'on nous propose un job avant la fin de la semaine puisque nous n'aurons pas les moyens de payer une semaine de logement supplémentaire. Le pari est risqué, mais la chance ne sourit-elle pas aux audacieux?

Notre situation se trouve donc extrêmement simplifiée: Si dans une semaine nous n'avons pas de travail, nous rentrons en France.

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